Les menaces faites à l’ endroit des femmes vivant avec le VIH dans les hôpitaux par le personnel soignant contribuent à la propagation du VIH, car se sentant menacées, elles préfèrent se taire et mettent la population en péril.
En Décembre 2010 , Madame Gladys, après avoir suivi les femmes vivant avec le VIH dans les médias rassurant les populations qu’elle pouvait se faire dépister se décide de le faire au troisième mois de sa grossesse ; puisque cela la garantissait d’avoir un enfant séronégatif. Ses résultats se sont révélés positifs.
Après qu’elle soit remontée du choc par les assistantes sociales ; elle est référée au centre de santé pour la prise en charge médicale en ce qui concerne la PTME (prévention de la transmission de la mère à l’enfant).
Au centre de santé les sages –femmes ont mis un signe sur sa fiche prénatale, PTME comme référence pour un meilleur suivi . Chose curieuse chaque fois quand elle arrivait au centre, elle dépose son carnet pour qu’elle soit reçu quand son tour arrivera.
Au fur et a mesure que la sage femme faisait l’appel quand elle arrivait au carnet de Gladys, elle saute et appelle quelqu’un d’autre. A chaque fois c’était comme ça. A la fin c’est pour lui dire de revenir le lendemain ou encore pour la traiter négligemment en lui accablant de reproches publiquement du fait de sa sérologie positive et de sa grossesse.
Blessée dans son amour propre et déçue elle va se décider de changer de centre pour un meilleur suivi . Cette fois –ci elle va dans un autre centre ou elle cache son statut sérologique. Dans ce nouveau centre, elle est bien reçue par le personnel de santé. Etonnée de la naïveté de la sage –femme qui ne prenait aucune précaution pour la traiter et qui avait fait confiance du fait de son apparence, a chaque fois elle l a ramenait a l ordre en ce qui concerne le port des gants.
Quand elle s’est confiée à nous, elle nous a exhorté, nous responsables de l’association Femmes Plus, de doubler les efforts pour sensibiliser le personnel soignant sur leur manière de recevoir les personnes vivant avec le VIH , et les femmes en particulier.
Les menaces faites à l’ endroit des femmes vivant avec le VIH dans les hôpitaux par le personnel soignant contribuent a la propagation du VIH ; car se sentant menacées elles préfèrent se taire et mettent la population en péril.
Nous, femmes séropositives, réunies dans l’association Femme Plus du Congo après plusieurs conseils à Gladys, profitant de l’avant projet de loi portant protection des personnes vivant avec le VIH , avons pris la résolution de sensibiliser sur la violence faites aux femmes, les femmes séropositives en particulier ainsi que leurs droits, de porter haut les voix des sans voix en vue de la réduction de cette violence.
A cause de leur statut sérologique les femmes sont victimes de violences dans les centres de santé. Nous devons lutter contre ce type de violence afin de mettre fin à ce genre de pratique. Rendues vulnérables par la présence du virus dans leurs corps et affaiblies psychologiquement par des comportements négatifs a leur égard les femmes vivant avec le VIH/SIDA vivent des situations tristes avec leurs progénitures. Elles sont marginalisées, rejetées, et se sentent diminuées.
Ces comportements se répercutent dans la société, les administrations, les familles, etc.
Que faire, nous devons agir, nous lever, sortir de nos cachettes et de défendre notre cause, la cause de la femme séropositive.
L’inexistence de la loi portant protection des personnes vivant avec le VIH/SIDA met les femme séropositives dans des situations difficiles.
Blandine SITA